Le moment captif d’un dimanche : paresse

« Être en vacances c’est n’avoir rien à faire et avoir toute la journée pour le faire » 2020-08-16[Robert Orben]

Et cela me rend folle. Il y a ceci et il y a cela à faire. N’y a-t-il pas toujours quelque chose à faire ?

C’est tout un apprentissage que de ne rien faire. C’est surtout un exercice émotionnel. Accepter de ne rien faire volontairement et ne pas se sentir coupable.

Je suis capable d’arrêter. Je suis capable de me reposer. Un moment. Puis, je me sens coupable. J’ai l’impression de commettre un crime inavouable. Je me sens paresseuse. Et je me sens fautive et légèrement honteuse. Alors, je trouve des choses à faire. Des petites choses. Pas trop fatigantes. Comme ça, je me dis que c’est ok. Je suis en vacances et je ne fais pas grand chose. Mais pas rien. Et alors je me sens un peu moins coupable.

Mais je sais bien que parfois, mon corps aurait bien besoin d’une pause. Je tente alors de reprendre le droit de ne rien faire. Le droit de me lever le matin et ne pas travailler, ne pas planifier une sortie, ne pas faire du ménage, ne pas arracher les mauvaises herbes, ne pas faire les comptes, ne pas faire mes exercices, ne pas réparer ceci, ne pas cuisiner cela.

Je me lève et j’essaie de ne pas faire tout cela sans me sentir coupable. Je réussis rarement. Mais j’essaie. Oui, j’essaie d’être en vacances.

« La paresse c’est se lever à six heures du matin, pour avoir plus de temps à ne rien faire. » [Jean Bernard]

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